Pourquoi parle-t-on des gaz à effet de serre (GES) en apiculture ?
Les gaz à effet de serre (GES), comme le dioxyde de carbone (CO₂), sont essentiels au maintien d’une température stable sur Terre. Toutefois, l’excès de ces gaz, principalement causé par les activités humaines (transport, industrie, agriculture), est à l’origine du réchauffement climatique.
En apiculture, les émissions de GES sont principalement liées :
Bien que la production de miel soit nettement moins émettrice que d’autres productions animales (comme la viande de bœuf : environ 30 kg CO₂e/kg, de porc : environ 6.5 kg CO₂e/kg), il est utile de connaître les principaux leviers pour améliorer l’empreinte carbone de l’activité apicole, sans remettre en cause la qualité du travail accompli par les apiculteurs.
Une étude de 2025* menée par Marc Benoit (chercheur INRAE) et Gilles Grosmond (chercheur indépendant, Dr vétérinaire) se base sur une analyse de cycle de vie (ACV) appliquée à plusieurs systèmes apicoles en France, allant de l’amateur au professionnel.
Cette étude compare deux types de systèmes d’apiculture :
Les résultats concernant les émissions de gaz à effet de serre (exprimées en CO₂ équivalent) sont présentés par kilogramme de produit (miel), afin de permettre des comparaisons avec d’autres aliments comme la viande, le lait ou les céréales.
Le système amateur présente le plus haut niveau d’émissions de gaz à effet de serre avec 2,67 kg CO₂eq/kg de miel, dont 56 % proviennent du carburant, 21 % du sucre et 18 % des achats d’essaims. En comparaison, le système professionnel émet 1,49 kg CO₂eq/kg, principalement grâce à des économies d’échelle. Chez les professionnels, le carburant des véhicules représente 25 % des émissions, et celui utilisé par d’autres équipements 14 %. Le sucre est le principal contributeur avec 41 %, suivi des achats d’essaims (12 %). Les autres postes sont négligeables (moins de 3 %). Enfin, le système professionnel avec plus de 600 colonies, encore plus optimisé, atteint 1,32 kg CO₂eq/kg de miel.
Ce que dit la science : mortalité des colonies d’abeilles et émissions de gaz à effet de serre sont liées
Chaque année, environ 390 000 colonies d’abeilles doivent être renouvelées en France pour compenser la mortalité hivernale (environ 30 % des 1,3 million de colonies). Ce renouvellement se fait par division de colonies ou élevage de reines et production de nuclei transformés en essaims. La production d’un essaim nécessite l’équivalent de 8 kg de miel pour la construction des rayons et 8 kg de sucre pour son développement jusqu’à son premier hivernage.
Une étude* menée par Marc Benoit et Gilles Grosmond montre que la mortalité hivernale des colonies est le facteur le plus déterminant dans le niveau d’émissions de GES par kilogramme de miel produit.
En effet, une colonie d’abeilles morte doit être remplacée, ce qui engendre des coûts environnementaux non négligeables. Que ce soit par la production d’essaims ou leur achat, cela implique l’utilisation de ressources (sucre, matériel, transport) et génère des émissions de gaz à effet de serre.
La diminution de la productivité par ruche constitue également un autre facteur d’augmentation des émissions de GES. Une colonie affaiblie ou renouvelée tardivement produit moins de miel, ce qui élève les émissions de GES rapportées à chaque kilogramme de miel récolté.
Réduire la mortalité des abeilles : un enjeu essentiel pour une apiculture durable
Les apiculteurs sont déjà des acteurs engagés au service de la biodiversité. En agissant sur les facteurs de mortalité, il est possible de limiter l’empreinte environnementale du miel, tout en préservant la santé et la productivité des colonies. Une colonie en bonne santé est plus productive, plus résiliente, et génère moins de GES par kilogramme de miel récolté. Ce constat n’est pas propre à l’apiculture : dans tous les systèmes d’élevage, la santé animale est un levier essentiel pour réduire l’impact environnemental. Une meilleure santé signifie moins de pertes et une productivité accrue, ce qui diminue les émissions par unité produite.
La santé des colonies est un levier central pour améliorer les performances environnementales de l’apiculture.
Les solutions : anticiper les risques sanitaires et environnementaux pour renforcer la santé des abeilles
Maintenir les abeilles en bonne santé repose sur une approche préventive et globale. Il est essentiel de leur garantir une alimentation diversifiée, riche en nectar et pollen, en favorisant la biodiversité florale autour des ruchers. Une surveillance sanitaire régulière permet de détecter précocement les problèmes. La lutte contre le Varroa destuctor, doit être raisonnée, combinant traitements adaptés et méthodes alternatives. Réduire l’exposition aux pesticides renforce la résilience des colonies. Face aux effets du changement climatique, l’adaptation des pratiques devient indispensable : gestion de l’eau, ventilation et isolation des ruches, suivi des floraisons… La formation continue, l’échange entre apiculteurs et l’intégration dans des réseaux apicoles sont aussi des leviers importants. Agir sur tous ces fronts permet de limiter la mortalité, soutenir l’immunité des colonies et garantir une apiculture durable.
Les solutions Solu’Nature : anticiper les risques invisibles pour prévenir la mortalité des colonies d’abeilles
Chez Solu’Nature, nous développons des solutions naturelles adaptées aux besoins des abeilles qui protègent, nourrissent et améliorent leur santé tout en minimisant l’impact environnemental. Le projet « Bee’Full Abeilles » a été récompensé par France 2030 pour approfondir la recherche sur la mortalité des colonies et le portage des pathogènes.
Le concept PathoBee + Bee’Full Plus propose :
Le kit de diagnostic PathoBee est un outil de dépistage précoce par analyse qPCR. Il permet d’identifier les agents pathogènes (par exemple : Nosema ceranae, virus liés au varroa, loque américaine, etc.), présents dans les colonies avant même l’apparition des symptômes. Le produit Bee’Full® Plus est un aliment complémentaire liquide spécialement conçu pour les abeilles, qui soutient le développement des colonies tout au long de l’année. Bee’Full® Plus permet aux colonies de mieux résister aux stress environnementaux et aux maladies réduisant ainsi les pertes de colonies et le besoin de renouveler les essaims.
En associant Bee’Full Plus et PathoBee, l’apiculteur dispose d’un dispositif complet de prévention et de surveillance, capable de renforcer la résilience de ses colonies et d’améliorer son efficacité économique ainsi qu’écologique.
Référence :
*Benoit, Marc, et Gilles Grosmond. « Analysis of the Greenhouse Gas Emissions and Energy Consumption in Beekeeping: What Are the Sensitivity Factors? » Frontiers in Animal Science 6 (8 mai 2025). https://doi.org/10.3389/fanim.2025.1524343.
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-necessary | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Les cookies sont utilisés pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Nécessaire". |
viewed_cookie_policy | 11 months | Le cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent et est utilisé pour stocker si l'utilisateur a consenti ou non à l'utilisation de cookies. Il ne stocke aucune donnée personnelle. |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-functional | 11 months | Le cookie est défini par le consentement des cookies GDPR pour enregistrer le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie « Fonctionnel ». |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-performance | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie « Performance ». |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-analytics | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie « Analytics ». |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-others | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Autre. |