Comment prévenir les épidémies de mammites gangréneuses ?
Recommandations hivernales
5 décembre 2022
Quelle importance peut-on apporter à la présence d’une anomalie ?
8 décembre 2022
L’habitude (qui tend à régresser) chez les éleveurs d’ovins lait consiste à laisser les agneaux téter leur mère à des moments précis de la journée pendant 2 à 4 semaines. La faiblesse du “lien mère-agneau” aboutit à une belle pagaille au moment des tétées avec de très nombreux “agneaux voleurs” qui passent d’une brebis à l’autre en disséminant les staphylocoques dorés des brebis contaminées.
Cette contamination reste discrète dans un premier temps et se manifeste plus clairement au moment du passage à la traite mécanique, elle revêt alors l’allure d’une “épidémie de mammites gangréneuses”.
Cette situation à risque prend naissance au moment du tarissement par manque de soins aux brebis contaminées.
- Outre le Contrôle laitier, il existe des moyens pour connaître l’état sanitaire de chaque demi-mamelle.
- Le “test au teepol” ou CMT représente un moyen très fiable et facile à réaliser pour définir l’état sanitaire d’une mamelle. L’observation d’un gel plus ou moins épais dans une cupule signifie que le lait de cette demi-mamelle présente au moins 500 000 à 800 000 cellules par ml.
- Faute de test, l’examen de chaque mamelle le jour du tarissement renseigne également sur son état sanitaire. L’opérateur est placé derrière la brebis qui est bloquée sur le quai de traite. Une demi-mamelle est considérée comme suspecte si au moins un des trois critères suivants apparaît à l’examen :
- déséquilibre de la mamelle : une demi-mamelle est beaucoup plus petite que l’autre et signifie qu’elle a fait l’objet d’une attaque microbienne pendant la lactation,
- les ganglions rétro-mammaires situés en arrière et au-dessus des mamelles sont enflammés et douloureux (taille d’une noix) en regard d’une demi-mamelle ou des deux,
- la palpation révèle la présence d’un noyau dur dans le parenchyme mammaire signifiant la présence d’un foyer infectieux.
Chaque demi-mamelle qualifiée par l’un ou l’autre des moyens évoqués fera l’objet d’une antibiothérapie intra-mammaire longue durée.
Pour conclure :
La flambée de “mammites gangréneuses” en début de lactation apparaît le plus souvent dans des troupeaux pour lesquels le statut sanitaire des mamelles est mal connu et l’antibiothérapie intra-mammaire au tarissement est peu pratiquée.
Ne pas oublier que l’administration avant mise-bas d’un condiment minéral riche en oligo-éléments permet de soutenir l’immunité de la parturiente et de réduire l’impact des pathogènes (Défi’Mam™Préparation mise-bas PR).
Enfin il est bon de se méfier de l’herbe jeune du pâturage qui par l’excès d’azote soluble qu’elle contient crée un phénomène de congestion mammaire favorable au développement de Staphylococcus aureus.
